An Hiskid n°1 bis

Trégastel (Le ruisseau coule toujours) TREGASTELL

Bulletin d’informations municipales de l’opposition

 

Edito

C’est un édito un peu particulier que je vous propose dans ce numéro d’ « An Hiskid ». En effet, vous avez comme moi trouvé la « lettre du maire N°1 » (août 2008) dans votre boîte à lettres. Comme moi, vous vous êtes sûrement demandé si le nombre de conseillers municipaux à Trégastel était passé de 19 à 10 : alors qu’une poignée de voix à peine séparait les deux listes aux dernières échéances, aucun espace ne nous a été proposé dans cette publication. Comme moi vous vous êtes dit que la campagne électorale n’était pas terminée, dans la mesure où le document en question n’est qu’une succession de procès d’intention, de contre-vérités et de critiques gratuites sans le moindre projet pour la commune, en dehors de choix très spécifiques et très contestables que nous découvrons avec vous. Vous avez été nombreux à nous témoigner votre soutien et votre sympathie, et aussi votre colère à la lecture de ce « tract ».

En ce qui me concerne, je voudrais insister sur deux points. En premier lieu, je tiens à dire que je suis fier du travail accompli par l’équipe précédente sous mon mandat : grâce à sa motivation, à sa compétence, à son travail acharné, nous avons une commune bien équipée pour l’avenir. En second lieu, j’ai toujours considéré qu’un maire doit savoir transcender les divisions et jouer un rôle fédérateur, en un mot il doit être le maire de tous les Trégastellois. Or, nous constatons une mise à l’écart des représentants de la moitié de la population (ça fait quand même beaucoup !) et un esprit revanchard qui creuse chaque jour le fossé de la division. Tous les habitants de la commune attendaient un projet, mais en guise de bâtisseurs potentiels, ils se retrouvent avec une entreprise de démolition.

Dans le détail, nous répondons ici point par point aux critiques de la « majorité » et vous découvrirez par vous-même qu’en dehors d’une volonté de nuire le contenu de son premier bulletin municipal est quasiment inexistant.

Loïc Le Guillouzer (maire de mars 2001 à mars 2008, conseiller municipal d’opposition depuis mars 2008, réélu dès le premier tour)

Une commune en bon état de marche devenue soudain ingérable ?

L’équipe précédente avait profité du déménagement au Wazh-Veur pour restructurer les services administratifs et techniques, en s’appuyant sur une étude minutieuse menée par des professionnels qualifiés. Depuis, tout se passait pour le mieux: les Trégastellois étaient accueillis dans de bonnes conditions tandis qu’entente et efficacité régnaient dans les services.

Or, la majorité invoque des « dysfonctionnements, des lourdeurs et une insatisfaction généralisée » pour justifier une nouvelle réorganisation. La question qui s’impose est la suivante : qu’est ce qui a bien pu changer depuis mars 2008 pour que tout se détériore ?

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Tous les dossiers sont bien en mairie

Pour étayer la théorie selon laquelle elle rencontre des difficultés insurmontables, la majorité invoque la disparition de dossiers. Or, aucun dossier n’a disparu ; ils sont tous dans les secrétariats des services. Seuls manque la version papier des comptes rendus de commissions qui étaient rangés dans les classeurs de l’accueil. Ces documents sont dans les dossiers et peuvent également se retrouver sur les fichiers informatiques des services. Il faut également savoir que le classement séparé des comptes-rendus de commissions n’est pas une obligation. L’ancien adjoint qui a enlevé les comptes rendus de commissions des classeurs de l’accueil s’est expliqué sur le sujet, précisant qu’il s’agissait de « documents de travail propres au fonctionnement d’un groupe d’élus ». Pourquoi dans ce cas déposer plainte ? Invoquer une interruption dans la continuité du service public est une aberration. Les élus de l’ancienne équipe tiennent à préciser qu’ils n’ont jamais eu besoin de consulter les comptes rendus de commissions de ceux qui les avaient précédés ; ils ont toujours travaillé à partir de dossiers complets et de procès verbaux des conseils municipaux.

Cette fois encore, au risque de nous répéter, tous les dossiers sont dans les services!

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Une procédure « abusive » ?

Non, car si le tribunal administratif a rejeté la demande d’annulation des élections municipales formulée par Loïc Le Guillouzer et Colette Le Toulouzan, il a en revanche reconnu que la taille de l’affiche de la liste « Ensemble pour Trégastel » n’était pas au format réglementaire (en dépit d’un accord préalable entre les deux têtes de listes). Le tribunal a toutefois considéré que cet élément n’était pas suffisant pour remettre en cause les élections municipales. Malgré le comportement agressif des candidats de la liste « Ensemble pour Trégastel » également signalé, nous avons souhaité en rester là par souci d’apaisement. Par ailleurs, on peut se demander si ce type d’information a vraiment sa place dans une lettre du maire.

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Un audit financier : retour à la case départ, ou comment la montagne accoucha d’une souris

L’erreur de la majorité municipale n’a pas été tant de procéder à un audit financier que de l’annoncer à grand fracas tout en préjugeant de conclusions catastrophiques. L’audit aurait été confié non seulement à la trésorerie, mais également au Crédit Mutuel, au Crédit Agricole, à Dexia (excusez du peu !). En ce qui nous concerne, nous connaissions parfaitement la situation financière de la commune, grâce aux élus de l’ancienne équipe et nous n’avions aucune inquiétude quant aux conclusions connues d’avance. En effet, nous savions que suite à des investissements importants (certains programmés, d’autres auxquels il a bien fallu faire face) lors de la précédente mandature, le recours à l’emprunt serait à limiter et les dépenses de fonctionnement à maîtriser. A aucun moment nous n’avons été sollicités pour apporter notre éclairage et la commission finances ne s’est jamais réunie sur le sujet. Les conclusions de l’analyse financière de la trésorerie (le terme audit n’est pas utilisé) reprennent le postulat de départ, ce qui n’a rien d’étonnant, dans la mesure où l’équipe précédente travaillait avec les mêmes services, sur les conseils du même trésorier-payeur qui avait en décembre 2007 conclu son courrier de fin d’année en ces termes : « la situation financière traduit une saine gestion ».

On ne refait pas un aménagement du bourg, des ateliers pour les services techniques, une mairie, la chapelle de Golgon, la presqu’île Renote ou encore le Plan Local d’Urbanisme à chaque mandature, sans parler de la nouvelle station d’épuration sur un budget annexe ou encore de l’Aquarium Marin sur le budget de l’Office du Tourisme. Par contre limiter les investissements de cette nouvelle mandature à l’extension de l’école (proposée par l’ancienne équipe et adoptée à l’unanimité par le nouveau conseil municipal) et à une autre réalisation à partir de 2011 n’a rien de choquant, d’autant qu’il existe dans les cartons des projets structurants qui ne coûtent rien à la commune et qui permettront son développement, comme celui de Kastell Kerlavoz pour n’en citer qu’un. Le rapport d’analyse financière du trésorier-payeur confirme bien que l’annuité de la dette chute de 27% en 2011, de 35% en 2020 et que le taux d’endettement reste faible.

Pour revenir au réseau d’alerte mis en place par la comptabilité publique, nous vous invitons à relire le document que nous avions distribué au printemps, consultable également sur notre blog. Vous aurez confirmation que ce réseau d’alerte n’avait été notifié à l’ancienne équipe qu’en avril 2007 et que des mesures qui commencent d’ailleurs à porter leurs fruits avaient été prises immédiatement. Deux éléments modérateurs nous paraissent également importants. Le premier est qu’il ne suffit pas de comparer des communes en fonction des strates de population ; il faut bien évidemment prendre en compte les apports complémentaires d’une station touristique comme la nôtre. Le rapport d’analyse financière en fait d’ailleurs état en page 2 : « Les comparaisons en termes de ratios financiers par habitant effectuées par les services de l’état n’apparaissent pas très judicieuses puisqu’elles ne prennent pas en compte la population extérieure génératrice de ressources fiscales mais aussi demandeuse d’équipements notamment dans le domaine des loisirs ». Le second est que le montant de la dette globale tel qu’il est présenté dans la lettre du maire inclut les budgets annexes ; il n’empêche que ces derniers s’autofinancent bel et bien, à savoir le port de plaisance et surtout l’assainissement. L’Aquarium Marin est quant à lui pris sur le budget de l’Office du Tourisme, même si la commune s’est portée caution des emprunts, comme elle l’avait toujours fait jusqu’alors.

Les Trégastellois qui prendront connaissance du rapport d’analyse financière de la trésorerie pourront également lire en page 5 que « la capacité d’autofinancement nette demeure positive principalement du fait que l’annuité de la dette est raisonnable ». Sur cette même page, ils liront également cette préconisation du trésorier payeur « le levier fiscal le plus avantageux serait celui d’une politique de logements (lotissements, ZAC) qui générerait des ressources nouvelles à moyen et long terme et ce sans surcoût pour le budget communal ». Nous sommes pleinement d’accord avec cette conclusion et constatons que nous venons de perdre six mois !

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Office du Tourisme et Aquarium Marin

Accuser les anciens élus de mauvaise gestion sans comprendre un dossier, sans avoir jamais élaboré le moindre projet, est pour le moins facile. Ce faisant, la majorité met également en cause les services, très fortement sollicités par le dossier de l’Aquarium Marin. Le montant des travaux n’a pas été sous-estimé: suite à une anomalie d’écriture dans la présentation d’une demande de subvention, la perception de certaines aides a été retardée, tant et si bien qu’un prêt relais a été indispensable. Quant au fonds de compensation de la TVA, il a toujours été prévu dans le montage initial.

Equilibrer financièrement un équipement touristique n’est jamais gagné d’avance. Le budget 2008 de l’Office du Tourisme a été basé sur la fréquentation 2007 de l’Aquarium Marin (la première année complète depuis la rénovation). Le projet de rénovation et de développement de l’Aquarium Marin a été très long et très complexe pour aboutir au bel outil que nous connaissons. Rappelons que l’équipement ancien n’était plus aux normes et allait devoir fermer ses portes. Idéalement situé sous les chaos de granit rose, limité à la présentation de la faune locale, cet aquarium a une belle carte à jouer et comme le forum il est un atout majeur pour notre station. L’Aquarium Marin mérite un suivi régulier, un temps d’avance dans la réflexion sur l’évolutivité et l’exploitation commerciale, sans écarter la recherche de partenaires. Malgré l’écloserie de homards il n’est pas une poule aux œufs d’or et demande un encadrement par des élus motivés et créatifs.

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Des priorités contestables validées en dehors de toute concertation

• D’où vient la décision d’engager une étude hydrographique pour connaître les problèmes récurrents d’écoulement des eaux pluviales sur le Grannec ? Il n’en a jamais été question en commission travaux (cette dernière ne s’est d’ailleurs jamais réunie). Le sujet n’a jamais été abordé non plus en conseil municipal. D’autres points noirs existent et les priorités doivent s’établir dans la concertation.

• Il en est de même pour la décision de transférer le poste de gendarmerie d’été au Centre des Congrès. Nous n’en avons jamais été informés. Des aménagements spécifiques avaient été réalisés pour les gendarmes dans la nouvelle mairie, tout près de la police municipale. La taille de la commune ne justifie pas un tel transfert et Trégastellois et estivants savaient très bien trouver le chemin de la mairie. La brigade de gendarmerie de Perros-Guirec n’est pas directement au centre ville, ce qui ne semble pas poser de problème particulier. Combien l’opération a-t-elle coûté ? Une déclaration préalable de travaux a-t-elle été déposée ?

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Des réunions de quartier sur invitations

Nous, élus de l’opposition ne sommes pas informés des réunions de quartier, ou alors au dernier moment et ce de façon individuelle. Nous avons écrit à l’adjointe à la communication sur le sujet et attendons toujours des explications.

Sur le fond, il ne nous semble pas toujours judicieux de limiter des débats pouvant intéresser toute la population d’une commune très réduite en surface aux seuls représentants des quartiers, surtout dans des secteurs à forte fréquentation touristique.

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Travaux d’extension de l’école

Enfin un sujet qui rassemble ! Ce dossier qui va permettre à la nouvelle municipalité de se mettre au travail ! La majorité s’aperçoit que des ajustements techniques et dans une moindre mesure financiers sont indispensables ! Là aussi la critique est toujours facile : chaque dossier est différent et doit évoluer en fonction des réalités de terrain. Plusieurs d’entre nous savions que la fonction d’élu n’est pas un « long fleuve tranquille ». La majorité vient quant à elle de le découvrir et les Trégastellois risquent fort de se lasser de ses lamentations incessantes.

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Ya d’ar Brezhoneg

Nous ne pouvons que nous féliciter de la volonté affichée par la nouvelle municipalité de poursuivre le processus engagé par les municipalités précédentes pour la valorisation de la langue bretonne en visant le niveau 3 de la charte « Ya d’ar Brezhoneg ». Encore faudrait-il qu’elle se mette en conformité avec cet objectif en intégrant le breton dans ses publications !

  Ya d’ar Brezhoneg

Un eil tra a ra plijadur dimp : embann a ra pennoù nevez kêr e vo dalc’het da vont war-raok gant implij ar yezh ha klasket tapout live 3 karta « Ya d’ar Brezhoneg ». N’eo ket a-walc’h komz, met ret e vefe dezhe ober diouzh se ha lakaat brezhoneg war-wel er pezh a vez embannet gante !