PLU : Jusqu’où ira le maire dans la désinformation ?

Publié le par Equipe opposition

Suite à l’article paru dans le Trégor du 25 novembre sur le PLU adopté en décembre 2007, nous tenons à apporter des précisions que chacun pourra vérifier.


- Le préfet avait souligné la qualité environnementale de ce PLU  et le contrôle de légalité  l’avait validé en son temps. Le commissaire enquêteur, indépendant et nommé par le préfet, avait préalablement donné un avis favorable. Les élus n’ont pas à intervenir sur les conclusions du commissaire enquêteur. Le PLU 2007 est toujours d’actualité, il fonctionne depuis trois ans et contrairement à ce que dit le maire, il est parfaitement légal. En aucun cas ce dernier n’a le pouvoir de le déclarer illégal.


- C’est dans le PLU de 2007 que la zone urbaine de Sainte-Anne avait été étendue à la place du marché, afin de donner la possibilité d’y installer entre autres des services médicaux : aucune contrainte de COS, hauteur portée à 12,50m, possibilité de construire en limite de propriété, réduction de moitié des obligations de parking.


- Quant à la protection du littoral, c’était justement un des points forts du PLU de 2007. À un règlement de 1999 déjà très protecteur, nous avions rajouté les règles suivantes : extensions des maisons limitées à 30°% de la surface existante, obligation de reconstruire dans les mêmes volumes  en cas de démolition ou de sinistre (page 13 du règlement), zone naturelle étendue au ras du bâti, toitures à 45°. Toutes les associations de protection de l’environnement et les services de l’état avaient souligné l’avancée du règlement dans la protection du littoral. Affirmer comme le dit le maire dans le Trégor que « les maisons de la grève rose pourraient être rachetées par un même propriétaire … … pour y construire une barre de béton à deux niveaux » relève donc pour le moins d’une méconnaissance du règlement du PLU de 2007. Les Trégastellois peuvent facilement conclure que comme le règlement oblige la reconstruction dans les mêmes volumes que l’existant, la construction de barres de béton est totalement impossible. À l’inverse, chacun a pu constater que la modification du PLU proposée par le maire et visant à densifier la zone littorale a été déclarée illégale par le préfet, avant même d’être soumise au conseil municipal (lettre du 30 juillet 2010).


- Une analyse rapide des propos du maire dans l’article du Trégor permet de relever des incohérences grossières. Prétendre d’un côté qu’il veut « protéger le front de mer » et déclarer de l’autre qu’il va densifier le bâti en zone littoral (Ub1 et Ub4) dans une révision complète est totalement contradictoire : à qui veut-il faire croire que densifier le littoral c’est le protéger ?


- Le maire indique également que la seule zone vraiment protégée est l’Île Renote. Peut-il s’engager à classer les zones Ub1 et Ub4 dans les mêmes zones naturelles que l’Île Renote où toute construction est strictement interdite ? Dans ce cas, son projet de densification sera bien difficile à appliquer.


Les élus de la mandature 2001 - 2008

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